Un classique de la vie spirituelle, sans cesse recopié au Moyen Age, La vie contemplative est l’unique œuvre de Julien Pomère parvenue jusqu’ à nous.
L’auteur, d’origine africaine, vint en Gaule vers 496, à Arles, où il s’établit comme professeur de belles lettres. Gennade nous dit qu’il fut ordonné prêtre par l’ Èvêque Eone. Il exerça une influence très étendue, en particulier sur Césaire d’Arles.
Inspirée par la doctrine augustinienne, La vie contemplative se compose de trois parties : La vie contemplative (I), la vie active (II), les vices et les vertus (III). Bien qu’adressé à l’ Èvêque Julien, le livre est un manuel de vie spirituelle pour clercs, mais aussi pour laïcs, prêchant l’ascése, le détachement des biens, l’imitation du Christ. Dans cet itinéraire spirituel, la charité qui unit indéfectiblement à Dieu occupe la première place. Certains portraits de la dernière partie sont des pages d’anthologie qui, par leur verve et leur finesse, font penser aux Caractères de La Bruyère.